La géophagie, vous connaissez?
L’argile est un grand remède, connue de tous, d’utilisation ancestrale, mais souvent peu utilisée !
Elle devrait pourtant être dans toutes les maisons : elle est facile à trouver, très économique, peut être utilisée par tous, et a de nombreuses vertus.
Ce qu’en dit Jade Allègre :
Une grande spécialiste de l’argile (ou plutôt des argiles car il en existe différentes sortes : blanche, verte, rouge..), Jade Allègre (médecin et naturopathe) décrit bien l’utilisation ancestrale de ce minéral.
« L’exemple des animaux :
Les animaux et les tout jeunes enfants excellent en pharmacophagie. Mais qu’est-ce qui peut bien les inciter à consommer ainsi directement des minéraux sous forme brute ? Plusieurs hypothèses, non exclusives, sont avancées par les scientifiques.
Lorsqu’il s’agit d’argile – attention il ne s’agit pas de terre mais d’un minéral précis – leurs motivations les plus connues semblent être d’enlever les toxiques de leurs aliments, de soulager et supprimer les douleurs digestives, de combler une carence en macro ou oligo-éléments et de lutter contre les parasites intestinaux.
Ainsi les perroquets aras de la forêt amazonienne font-ils de juillet à septembre des cures d’argile car la pauvreté de leur ration pendant cette saison les contraint à consommer des fruits verts, riches en toxiques.
Quant aux gorilles de montagne et aux singes rhésus, ils pratiquent, comme les populations du Nigeria, la consommation d’argiles pour guérir les gastro-entérites.
Chez les peuples traditionnels, l’ingestion journalière d’argile est importante : 60 g par jour en moyenne pour un adulte, 150 g ou même 300 g par jour dans certaines circonstances!
Les plus grands consommateurs sont les femmes en état de grossesse et… les jeunes garçons en âge prépubertaire, probablement parce qu’ils ont un besoin accru en minéraux pour préparer leur poussée de croissance. »
Une utilisation à travers les époques et le monde :
Nos druides celtes affirmaient, paraît-il, que dans une vie, il faut manger son poids d’argile.
Cela implique deux choses : premièrement qu’il faut en prendre même si l’on n’est pas malade ; deuxièmement qu’il faudra s’arrêter… après en avoir consommé plusieurs dizaines de kilos. Ce qui est confirmé par certaines recherches montrant qu’une particule sur dix mille pourrait peut-être passer dans le flux sanguin.
Rappelons-le : l’argile ne passe pas dans le flux sanguin! Elle reste dans le système digestif, et son action à distance n’est pas expliquée par la science.. Mais les résultats sont là!
Plus près de nous, les Indiens Pomo de Californie et les paysans de Sardaigne l’utilisent lorsqu’ils cuisent des glands avec des argiles pour ôter efficacement les tanins de ces graines.
Enfin rappelons-nous de ce que disait Edgar Cayce, le grand guérisseur américain contemporain, qui affirmait « N’ayez pas peur de consommer un peu d’argile de temps en temps. Vous devez savoir qu’il faut en manger une certaine quantité si l’on veut équilibrer sa santé. C’est à cause de ce manque qu’arrivent toutes sortes de maladies… »
Les argiles détoxifient l’organisme :
Ce sont de véritables anti-poisons naturels. Elles enlèvent du bol alimentaire les produits chimiques.
Il ne faut donc pas boire ou consommer de l’argile près de la prise de médicaments, mais au moins UNE À DEUX HEURES DE DISTANCE, même si ce sont des granules homéopathiques ou des plantes. Car l’argile les absorberait.
Combien de temps dure la cure d’argile ?
En général, on fait des cures de trois semaines. Mais, il est important de rester à l’écoute de soi et de nos besoins.
Quelle argile choisir?
La couleur ne donne pas d’indication réelle, elle n’est due qu’à des éléments « collés » à la surface de leur structure. Alors faut-il la choisir blanche, verte ou rouge ? Faut-il se fier à l’étiquetage des paquets et rechercher une espèce minérale particulière ? Inutile car certains distributeurs français ne changent pas leurs imprimés lorsqu’ils changent de carrière ou de fournisseur, et leurs descriptifs sont peu fiables.
Choisissez en revanche une argile ayant subi des tests de teneur en plomb. A l’aune des dernières recommandations de l’ANSM concernant la teneur en plomb de certaines argiles vendues dans le commerce, mieux vaut faire preuve de prudence dans ses choix.
L’argile blanche (kaolin) est la moins puissante. Elle permet de réparer la muqueuse digestive, mais agit moins efficacement sur la réparation de l’organisme entier que l’argile verte.
Je conseille donc de la prendre verte (surfine) pour en faire une cure en ingestion.
L’action des argiles :
Quelle que soit leur couleur, elles vous permettront d’accompagner rhumatismes, traumatismes et fractures, infections externes et problèmes dermatologiques, troubles digestifs (par exemple, essayez la si vous avez des ballonnements persistants!), gastro-entérite comprise.
Elles sont le seul véritable recours en cas de brûlure et peuvent reconstituer la peau dans son intégralité sans la moindre cicatrice! À condition bien sûr d’utiliser le protocole adéquat.
Les argiles les plus puissantes cumulent les avantages d’une action antibiotique et anti-inflammatoire à laquelle il faut ajouter des propriétés antiparasitaires. C’est le médicament polyvalent par excellence. Et surtout, c’est un remède « intelligent » qui sait où et quand il faut travailler.
Y a-t-il des contre-indications ?
L’argile n’est jamais toxique.
Toutefois, si vous souffrez d’hypertension, commencez progressivement, en n’en prenant qu’un jour sur deux. Si vous suivez un traitement oral avec de l’huile de paraffine, le mieux est d’arrêter ce traitement qui risque d’entraîner des carences en vitamines liposolubles. Il vous faudra ensuite attendre un mois avant de pouvoir consommer de l’argile.
Concernant les huiles végétales, il faut éviter de consommer de grandes quantités d’huile en même temps que l’argile, au risque de former « un bouchon ».
Le mieux est donc de consommer l’argile à jeun le matin, ou le soir au coucher (voir plus bas).
Si vous souffrez d’un cancer du tractus digestif, ne prenez l’argile que sous la supervision d’un bon spécialiste. Et si vous avez déjà fait une occlusion intestinale dans le passé, abstenez-vous : les argiles ne créent pas d’occlusion intestinale chez une personne qui n’en a pas fait auparavant. En revanche, chez une personne prédisposée, le principe de précaution incite à les éviter.
Comment procéder ?
– Achetez en pharmacie ou en magasin diététique de l’argile en poudre (blanche ou verte) destinée spécifiquement à l’ingestion (pas d’argile vendue en cosmétique).
– Versez l’équivalent d’une cuillère à café d’argile en pluie fine à la surface d’un verre d’eau (évitez les instruments en métal). Surtout ne mélangez pas !
– Laissez reposer 5 minutes au minimum, 1 journée au maximum.
– Au moment de boire, mélangez la poudre et l’eau (avec une cuillère en bois) et ingérez le tout.
– Pendant les trois premiers jours, ne buvez que l’eau après décantation, pas le fond du verre, afin d’initier votre organisme en douceur.
La plupart du temps, on prépare son argile le matin et on la boit au coucher, ou bien on la prépare le soir et on la boit au lever.
Une constipation peut survenir chez les sujets prédisposés. Dans ce cas, il est recommandé d’arrêter l’argile et de s’abstenir de tout laxatif car le transit reprend spontanément lorsque le corps est prêt. Pendant que l’argile reste bloquée dans les intestins, elle soigne la muqueuse grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes. Laissez-la donc travailler tranquillement.
Par la suite, il est préférable de consommer votre argile au coucher plutôt qu’au lever.
Et vous, utilisez-vous l’argile ? Si oui, dans quel(s) but(s) ? Partagez-nous votre réponse en commentaires !
Prenez soin de vous!
Edwige FAJFER
Naturopathe-Iridologue
www.sonaturo.com
Merci à Jade Allègre!